Issu d'un milieu franchouillo-populaire, les répliques de films tels que Les Bronzés et autres inspecteurs La Bavure fusaient à la table familiale, provoquant chez nous tous des éclats de rire qui, je le jure, résonnent encore à mes oreilles. La responsabilité de Michel Blanc était incontestable. L'emmerdeur moustachu attitré du cinéma français resserrait indubitablement les liens familiaux. Mais c'est juste au lendemain de mes 13 ans que la notion d'idées reçues prit tout son sens. Il n'a fallu qu'un instant pour dire au revoir à Jean-Claude Dusse (de Paris), à Guy le pique-assiette du très sympathique  "Viens chez moi j'habite chez une copine" ou bien à l'entorse qui s'infecte dans le formidable "Marche à l'ombre". 

Ce fut l'instant où mes yeux se posèrent sur cette affiche :

"Les fiançailles de Monsieur Hire" est l'un des nombreux romans durs écrits par Georges Simenon. L'action se déroule dans le Paris des années 30. Autant le signaler tout de suite, Jules Maigret n'y fera aucune apparition. La violence dans ce roman est sociale et froide. 

Monsieur Hire est un homme taciturne et peu causant. Et lorsqu'un meurtre est commis dans le quartier, tous les regards et les conversations se tournent vers lui. 

Je n'en écrirai pas plus. 

L'ambiance du roman n'a jamais été aussi bien décrite que par cette musique :

https://youtu.be/kNcFnoUIT1c?si=v5qDyW_Lm9ygumP-

Le livre :

Les films :

Sébastien